Le PANGOLIN se trouve actuellement à la Librairie Tropismes (11, Galerie des Princes, 1000 Bruxelles) au rayon ART & à la Librairie Darakan (9, rue du Midi, 1000 Bruxelles).

    Une exposition singulière qui s’est tenue au Musée Ianchelevici (La Louvière) et qui se déroule actuellement à la Maison d’Art Actuel des Chartreux (Bruxelles) : L’Emprise du genre XY.
    Thématique ? Des tiroirs remplis de ce qui est doté de chromosomes x et y ? Une prosaïque histoire de classement ?
    Peut-être, si Eros et héros ne s’étaient pas côtoyés et échangés leurs vêtements pendant que vous passiez au tabac du coin, ou que vous tiriez un plan quotidien. Echange en deux temps trois mouvements : des costumes trois pièces ou des uniformes se monnayent contre des maillots chiffrés, des regards entendus se défient dans l’ombre de marchés tacites, des attaché-case sont projetées dans les cieux avant d’aterrir sur des gazons marqués. Permutés.
    La guerre a changé de forme. Viande contre viande. Gallons contre prises et clichés.

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        Annabelle Dupret
Septembre 2008

Les artistes représentés : Eric Angenot, Elodie Antoine, Juan Bernardo Pineda, Pascal Bernier, Odette Blavier, Sophie Calle, Xavier Canonne, Rineke Dijkstra, Laurent d’Ursel, Boris Grégoire, Clarisse Hahn, Michel Journiac, Annika Larsson, Emilio Lopez-Menchero, Ingeborg Lüscher, Robert Mapplethorpe, Karine Marenne, Marcel Mariën, Roberta Miss, Pierre Molinier, Arnulf Rainer, Félicien Rops, Max Servais, André Stas, Luke Stephenson, Denyse Willem.

«L’Emprise du genre XY»
- Musée Ianchelevici du 20 septembre au16 novembre 2008.
- Maison d’Art Actuel des Chartreux du 26 février au 4 avril 2009.Rue des Chartreux, 26-28 - 1000 Bxl.

Exposition conçue par A. Creusen, V. Formery, V. Peclow, N. Suarez, P. Viscardy

PANGOLIN # 1

    Je me suis réveillé en rade, deux fois, et puis une troisième, la gueule à la lèvre fendue, devant un jerrycan orange et huileux aux odeurs de plasma ; les jambes lourdes accolées à divers détritus contenus dans des sacs en plastique : un bec, un arrosoir où n’urinent même pas les chiens... ; le torse nu, recouvert de feuilles de salades éparses et diverses, d’asticots. Des mouches noires et velues aux poils bleus et soyeux me tournaient autour de l’échine et parfois me la chatouillaient, des taons me suçaient métallquement les épaules, et un reste de frites en bouillies m’offraient un confort infini au niveau du sexe, celui-là même bandant encore dans une sauce, une sorte de jus de taillis que des branches élastifiaient, rendant le mélange cartilagineux tel le sexe minaudant d’une femme que l’on aurait chauffé à blanc. En sursaut, étonné de trouver telles résistances, je mis ma main droite sur mon cœur et en détachai une huître maussade et tiède, gluante et lourde telle une énorme limace ronde. Et soudain, je m’aperçus que j’avais probablement éjaculé dans ce ventre de mélasse.
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Frédéric Dockx
Août 2008

PANGOLIN # 1